"Le rapport de Brodek"
Brodek est un brave homme. De retour des camps de l'horreur, il retrouve femme et fillette dans son village natal. Un homme débarque dans ce village, étrange, bizarre excentrique, bonhomme pourtant. Etranger ? Cette arrivée va bouleverser la vie paisible de ce village, on l'on vit replié sur soi, comme étouffé par des secrets, un secret partagé ?
Qu'est-ce que chacun a à se reprocher pour être si méfiant envers ce personnage, est-ce un ennemi ? Qui est-il, lui qui ne se nomme pas, ne se présente pas.
Qu'est-ce que Brodek, garçon si dévoué et si aimant, si brave, ce terme lui convient bien, garde pour lui comme un secret ?
Un évènement se produit au village. Brodek devra en rendre compte.
Ce faisant, il déroulera la fil de son histoire comme une mosaïque, destin pathétique.
A quoi, à qui servira ce rapport quel en est aussi le destinataire ? quel est son but ? Libérer les consciences ?
Ce livre remarquablement écrit est à lire.
Nous sommes plongés dans l'univers de Kafka, l'ironie de Kundera, et le tragique de Primo Levi.
Un extrait :
"... C'était bien moi l'innocent parmi eux tous ! C'était moi ! Le seul ! Le seul...Le seul.
Oui, j'étais seul.
En me disant ces mots, j'ai compris soudain combien cela sonnait comme un danger, que, être innocent au milieu des coupables, c'était en somme la même chose que d'être coupable au milieu des innocents....
Si tous, s'y trouvaient [à l'auberge] c'était parce qu'ils s'étaient donné rendez-vous. Et de ce rendez-vous j'avais été exclu. Pourquoi ?
Pourquoi donc ?J'ai tremblé de nouveau..."
Il me fait passer au film de Cayatte "Nous sommes tous des assassins" film de 1952, film culte qui doit pouvoir être vu et revu en ciné-club.
Fais toi aussi une idée là
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