Médianoche : « Repas pris juste après minuit. » Autant dire l'heure faste de la nuit quand l'homme écoute le chant de sa vie. Quand l'intensité du jour écoulé bénéficie du recul et de l'apaisement. Quand le jour nouveau se gonfle de toutes les promesses.
J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà. Je ne me souviens pas de tout. Il m'en est resté peut être cela :
Un couple usée par la durée, la passion n'est plus là, l'amour s'effiloche, les défauts que l'on aimait presque autant que les qualités sont devenus insupportables et même les qualités ont pris la place des défauts ! c'est dire.... On se reproche des petits riens:
Elle :" tu ronfles", " tu te planques derrière ton journal au lieu de t'intéresser à moi"
Lui : " tu me disais que je parlais trop mais tu ne cesses maintenant de me reprocher mon silence"
Elle :"...Je cherche la crise, l'explosion, la scène de ménage. Qu'est-ce que la scène de ménage sinon le triomphe de la femme..c'est lorsque la femme réussie enfin à arracher l'homme à son silence..."
Lui : "On devrait dire aux jeunes gens à quoi ils s'exposent en se mariant"..."C'est vrai que je n'ai jamais été bavard, mais il t'arrive assez souvent de m'interrompre...."
Cet état de tension ne leur convient pas.... n'arrivant plus à bien s 'entendre ils décident de se séparer mais avec éclat en réunissant leurs amis pour un dîner nocturne ! Un médianoche dit il, comme cela se pratique en Espagne.
Comme dans "Le banquet" de Platon, chacun doit venir avec un récit : "Nous leur parlerons, ils nous parleront ce sera la grand palabre sur le couple et l'amour"
Ce sera le 21 Juin, la nuit la plus courte de l'année......
Nuit où tous ces récits, parfois optimistes, parfois pessimistes, vont changer la donne.....
A lire....
Autre,critique trouvé là
Vingt contes et nouvelles, et autant d'histoires à la fois simples, et fantasques (si pas fantastiques).Le concept est alléchant : un couple qui a décidé de se séparer invite tous ses amis à un médianoche pour le leur annoncer. Au cours de la soirée, chaque convive va raconter une histoire. Certaines sont vécues, d'autre imaginaires, d'autres tronquées, et d'autres encore sont fantasmées.La somme de ces dix-neuf récits ammassés donne quelque chose d'étonnant, comme un unique "roman gigogne" qui peut se feuilleter ("s'effeuiller", même ?) à loisir. L'écriture est parfaite, raffinée comme toujours chez Michel Tournier (qui n'est pas considéré comme l'un des plus écrivains vivants pour rien) ; chaque mot donne l'impression d'être parfaitement à sa place, et le lecteur ne s'ennuiera pas une seconde. Surtout, ces petits contes et ces grandes nouvelles ont un sens commun : quelque chose comme de l'idéalisme, une sensation d'espoir permanente, qui peut-être n'est que de l'utopisme de la part de l'auteur. Mais dans le monde d'aujourd'hui, tous ces contes, tous ces rêves auxquels Tournier dresse une ode, sont plus que bienvenus : nécessaires
Va voir là aussi, si tu es intéressé... et puis cherche un peu...
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