Lisabuzz.com parle de Ckkv lecture : Honnêtement, je visite des blogs chaque jours de l année, par dizaine, mais là... C est que du bonheur... Ckkv lecture, c est de le balle, comme dirait mon pote Yoyo88. CKAN est et demeurera mon chouchou de la blogosphère, car Ckkv lecture, sans se la raconter, impressionne et innove à chaque post. Ckkv lecture est la Ferrari du Web.


Je trouve que c'est bien difficile de vous faire un résumé des lectures tellement il vaut mieux lire le livre, tellement l'auteur écrit mieux que moi... Donc parfois, juste un petit truc et un renvoi au résumé ou à des critiques mieux faites et avec lesquelles je suis d'accord bien entendu.

lundi 8 novembre 2010

3 Rebecca - Daphné du Maurier

... Il n'y avait pas de lune.. Le ciel au-dessus de nos têtes était d'un noir d'encre. Mais le ciel à l'horizon n'était pas noir du tout. Il était éclaboussé de pourpre, comme taché de sang. Et des cendres volaient à notre rencontre avec le vent salé de la mer.
FIN

CHAPITRE PREMIER

J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley. J'étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l'entrée m'était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas.
[...]
Puis je me sentis soudain douée de la puissance merveilleuse des rêves et je glissai à travers les barreaux comme un fantôme.


Étonnant comme cette jeune femme, autour de laquelle tourne ce roman, seconde Madame de Winter n'a pas de prénom. D'elle nous connaissons des bribes de son passé. Dame de compagnie, elle rencontre un homme riche, solitaire et veuf. Mariée rapidement à cet homme elle rejoint en sa compagnie le manoir familial après un périple de quelques mois valant voyage de noce.
Un mystère plane autour de cette demeure et de ses occupants. Rebecca  grande absente dont la présence hante les habitants, maîtres comme domestiques, est la première épouse, disparue, comment, pourquoi ? Et Max le mari des deux dames quel est son rôle dans cette histoire ? A quel type d'homme avons-nous à faire ? La seconde dame discrète, effacée, hésitante, naïve semble être l'opposé de la première qui bien que belle, épanouie et libre apparaîtra comme très indépendante voire perverse, cruelle, et manipulatrice, cachant cependant un secret découvert plus d'un an après sa disparition dans des circonstances suspectes.

Plus on avance dans la lecture, plus on a envie d'avancer ! de savoir comment cela tournera et qui aura le dessus, mari, cousin, domestique ? Qui s'en tire à bon compte. Qui ferme les yeux sur ce qui semble évident.

A vous de voir, a vous de lire.
J'ai "bien" aimé, mais j'ai préféré "Le bouc émissaire", . Ne serais-je pas "comme tout le monde" qui semble trouver que c'est l'oeuvre la plus abouti de Daphné du Maurier ?

Tout ça pour le challenge Daphné du Maurier initié par O Océane que je vous conseille d'aller visiter.

A bientôt.

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samedi 23 octobre 2010

1 C'est une chose étrange à la fin que le monde



« J’ai eu de la chance. Je suis né »

Voilà la preuve que  d'Ormesson croit en la vie. Il la dévore comme il l'aime.
Plein de gratitude envers elle, cet aristocrate heureux ne se plaint de rien, s'estime gâté. Un écrivain qui n'est pas grincheux, nous rend joyeux, nous inocule son plaisir de la vie peut être son :  "Au plaisir de Dieu"  ! Voilà qui met en joie :
"Hier, je me suis endormi dans l'herbe et je me suis réveillé avec un choeur d'oiseaux qui chantaient autour de moi, avec des écureuils qui grimpaient aux arbres, avec un pivert qui riait, et c'était une scène ravissante et je me moquais comme d'une guigne de l'origine de ces oiseaux et de ces animaux."
Darwin
La science d'aujourd'hui, détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le coeur des hommes il y a un élan vers autre chose qu'un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs.
J-d'0
En nous tenant par la main Jean d'Ormesson nous emmène chez Platon, Saint Augustin, Copernic, Darwin, et bien d'autres... Nous rencontrons en chemin, Socrate, Aristote, Kant et Nieztsche. Il en appelle à la Science pour éclairer la philosophie.
Si le lecteur ne s'est jamais interroger sur le sens, le pourquoi, le comment, où vais-je, où cours-je, d'où-viens-je, qu'il ne délaisse pas cet ouvrage, s'il ne trouve pas la bonne réponse, il se posera au moins les bonnes questions.  Tout en se voulant un livre de réflexion profonde sur le monde comme il va et d'où il vient, sur les hommes, l'existence ou non de Dieu que Jean d'O invite masqué dans "Le rêve du vieux" ce livre fourmille de petites anecdotes croustillantes sur ces grands hommes qui nous ont ouvert l'esprit, qui ont déblayé, débroussaillé le territoire des idées pour qu'à notre tour nous puissions cogiter et nous poser la question objet de son précédent ouvrage "Qu'ais-je donc fait ?"
Jean d'Ormesson avec sa faculté d'émerveillement et sa "pétillance" particulière s'émerveille de tout comme un gamin. Et c'est un régal.
Celui je le lirais jusqu'au bout, mais j'avais envie d'en causer avant la fin... donc je reviendrais pour boucler la chose.


En plus,  il est dédicacé: hé hé ! quelle petite gâtée je suis !


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mercredi 6 octobre 2010

0 Qu'ai-je donc fait - Jean d'Ormesson

Dans ma bibliothèque depuis bientôt deux ans. Je le réservais pour plus tard. Finalement je me suis décidé à l'ouvrir.
Pourquoi ne pas l'avoir lu plus tôt ? Je l'ignore, j'imaginais un ouvrage très intellectuel, très culturel, qui marquerait.
Je suis déçue. Pas de l'avoir entrepris, mais du contenu.
Au premier abord je m'interroge ! Quoi, un de l'Académie Française qui écrit ainsi, et ce genre de truc ! il y en a bien d'autres qui mériteraient d'en être alors.
Une interrogation sur la vie, son sens, d'où viens-je et où vais-je, dans quel état j'erre ! Thème répétitif chez lui puisque celui aussi de son dernier ouvrage qui vient de sortir, dont j'ignore le titre. Cela aurait pu être...
Je trouve l'écriture facile. Puis intéressante. Jean d'Ormesson balaye large, et nous transmet un savoir encyclopédique. Ca devient rébarbatif toutes ces citations, tout en étant quand même bon à prendre malgré tout.
Jean d'O parle beaucoup de Lui. Moi. Il le dit. C'est un cabot ?
C'est un catalogue, un "digest", indigeste ? Pourtant en le lisant je vois ces yeux bleus qui pétillent et son sourire coquin. Je lui prête la voix de Lucchini, c'est Lucchini que j'entend, qui récite, qui se moque.
Je repose le bouquin à la 100ème page, il y en a 350. Je ne sais pas si je le terminerais.

Un autre avis, , et aussi un autre,

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mardi 7 septembre 2010

3 Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants

Ce petit ouvrage fut acquis avant de savoir qu'il serait sélectionné pour le Goncourt 2010, tant son titre et le résumé que j'en avais lu m'avaient accrochée.

Je viens donc de l'achever. Le Goncourt ? sans doute que non.

Je dirais que c'est un poème en prose qui nous narre une petite période du labeur de Michelangelo, chargé par le sultan de réaliser un pont sur la Corne d'Or qui se jette dans le Bosphore, travail d'abord confié à Léonard de Vinci.
Michel Ange à vingt neuf ans à cette période, en 1506. En froid avec le pape Jules II, il laisse tomber le projet d'édification de son tombeau qu'il reprendra plus tard et répond à la demande du Sultan Bayazid, (Bajazet pour nous). Il mourra soixante ans plus tard à l'âge de quatre vingt neuf ans.
Couvert de dettes, laid, sale et sans le sous, Michel Ange n'arrive pas à trouver le déclic pour la réalisation de cet édifice ! C'est une rencontre qui provoquera la création. Une rencontre très sensuelle.
Ce pont ne verra hélas jamais le jour. Un autre sera édifié s'inspirant des plans de Léonard de Vinci.
Mathias Enard nous fait parcourir avec son Michelangelo, les tripots de la Corne d'Or, nous la traversons avec lui et y sommes enfermés pour de mystérieuses et voluptueuses agapes avec Mesihi, Manuel, Arslan et ce mystérieux danseur

Ton ivresse m'est si douce qu'elle me grise. Tu souffles doucement. Tu es en vie. J'aimerais passer de ton côté du monde, voir dans tes songes. Rêves-tu d'un amour blanc, fragile, là-bas, si loin ? D'une enfance, d'un palais perdu ? Je sais que je n'y ai pas ma place. Qu'aucun de nous n'y aura sa place. Tu es fermé comme un coquillage. Il te serait pourtant facile de t'ouvrir, une fente minuscule ou s'engouffrerait la vie. Je devine ton destin.. Tu resteras dans la lumière, on te célébrera, tu seras riche. Ton  nom immense comme une forteresse nous dissimulera dans son ombre. On oubliera ce que tu as vu ici. Ces instants disparaîtront. Toi-même tu oublieras ma voix, le corps que tu as désiré, tes tremblements, tes hésitations. Je voudrais tant que tu conserves quelque chose. Que tu emportes une partie de moi. Que se transmette mon pays lointain, non pas un vague souvenir, une image, mais l'énergie d'une étoile, sa vibration dans le noir. Une vérité. Je sais que les hommes sont des enfants qui chassent leur désespoir par la colère, leur peur dans l'amour ; au vide, ils répondent en construisant des châteaux et des temples. Ils s'accrochent à des récits, ils les poussent devant eux comme des étendards ; chacun fait sienne une histoire pour se rattacher à la foule qui la partage. On les conquiert en leur parlant de batailles, de rois, d'éléphants et d'êtres merveilleux ; en leur racontant le bonheur qu'il y aura au-delà de la mort, la lumière vive qui a présidé à leur naissance, les anges qui leur tournent autour, les démons qui les menacent, et l'amour, l'amour, cette promesse d'oubli et de satiété. Parle-leur de tout cela, et ils t'aimeront ; ils feront de toi l'égal d'un dieu. Mais toi tu sauras, puisque tu es ici tout contre moi, toi le Franc malodorant que le hasard a amené sous mes mains, tu sauras que tout cela n'est qu'un voile parfumé cachant l'éternelle douleur de la nuit. p.66-67

 Il est dit que son Moïse, garde l'empreinte dans sa réalisation, de ce séjour à Istanbul et que seraient cachés dans le plafond de la Chapelle Sixtine certains personnages rencontrés la bas.

Alors, à toi.


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samedi 3 juillet 2010

0 Les Années - Annie Ernaux

Il y avait longtemps ! La dernière fois c'est lorsque j'ai lu (relu ?) Simone il y a deux ans..... j'y ai retrouvé une ambiance que j'ai adorée.

Alors si tu as mon âge un peu moins que l'auteur, mais pas tant que ça... ou si tu es une jeune trentenaire comme la plupart des blogueuses, je te conseille d'aller faire un tour du côté de ce livre, c'est un peu comme une madeleine pour nous les "vieilles", qui étaient déjà grandes en 68....

Tu y feras une bonne révision des années 45 (rassures-toi, je n'étais pas encore née... quoi ! ce n'est donc pas moi, mais mon frère ou ma soeur..) à aujourd'hui ou presque.

Ce balayage des évènements est une bonne révision aussi bien des évènements politiques, de société, culturels de la dernière moitié du XXème siècle. Je te le recommande !

Et je m'en vais faire un tour du côté de chez Swann,
revoir mon premier amour, qui me donnait rendez-vous sous un chêne,
et se laissait embrasser dans le cou...
Je ne voudrais pas refaire le chemin à l'envers
Mais pourtant je paierais cher
Pour revivre un seul instant
Le temps du bonheur
A l'ombre des jeunes filles en fleur
Dave, philosophe des années 80

 Je ne vais pas être trop vache, je vais te dire ce que TU DOIS lire :


Annie Ernaux s'est lancée dans une entreprise proustienne : saisir le temps qui passe à travers une fascinante et mélancolique autobiographie à la troisième personne. Ce livre contient le destin de toute une génération : la voiture, la télévision, la pilule... Et celui, spécifique, des femmes de cette génération : la maternité, le désir de vieillesse...

...

Bon je vais le terminer reste quelques pages....








Allez, en r'voar !
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1 Le Bouc Emissaire - Daphné du Maurier

Océane a eu la bonne idée de nous faire relire Daphné du Maurier. Personnellement je la connaissais par les lectures assidues de ma belle-mère, Georgette qui en avait fait une de ses auteurs préférées avec Mazo de La Roche et Simone de beauvoir.
Pour moi :
Ce fut un véritable plaisir que la lecture de cet ouvrage. Un style parfait, fluide léger qui sait nous attacher ; une détente et un voyage au coeur de l'imposture.
Qui tire le plus de bénéfice d'une situation que je ne révèlerai pas car il vaut que vous lisiez ce livre?
Des vérités se révèlent, des non dits sortent de leur tanière. Certain(e)s la taise tout en l'ayant devinée, pour d'autres nous ne savons pas.
Cette ingérence du hasard est-il bénéfique pour nos deux héros ?
ON vend son âme et sa chemise pour se tirer d'une situation embarassante. ON prend des initiatives inconsidérées qui risquent de mettre en péril la fortune familiale. ON fera tant qu'à faire le bonheur de son frère. ON croit perdre les pédales mais on s'y retrouve.
Quel rôle aura joué la fillette pour évincer de façon radicale sa rivale dans le coeur de celui qu'elle pense être son père ?
Qui tire les ficelles, qui en tire des bénéfices : Jean ou John, John ou Jean, John/Jean ?
Chacun a sa part d'ombre et de lumière, chacun des J est peut être le révélateur de l'une et de l'autre....
Chacun sa route, chacun son chemin, chacun y retourne.
A lire !
Si tu es curieux(se) va faire un tour !

Dans ma PAL: Rebecca.... mais avant, beaucoup d'autres.... donc attend un peu !

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samedi 9 janvier 2010

0 Le lièvre de Patagonie par Claude Lanzmann



.."....Je venais de voir un lièvre patagon, animal magique, et la patagonie tout entière me transperçait soudain le coeur de la certitude de notre commune présence. Je ne suis ni blasé ni fatigué du monde, cent vies, je le sais, ne me lasseraient pas."
Les mémoires de Claude Lanzmann  ne laissent pas indifférents. J'ai lu beaucoup d'éloges sur ce livre. Oui, pas mal. Cependant l' intérêt doit être plus grand pour ceux qui cotoient l'homme.
Nous savons tous qu'il est l'initiateur de ce superbe film-témoignage qu'est Shoah, nous connaissons tous son engagement pour que se perpétue cette mémoire là et le remarquable travail qu'il s'est donné comme tâche à accomplir afin que personne n'oublie la question juive. "Mon film devait relever le défi ultime : remplacer les images inexisantes de la mort dans les chambres à gaz". Ce film fut pour lui une nécessité et lui valu un travail acharné pendant plusieurs années avec une course aux financements qui ne fut pas aisée, il réussi à obtenir ce qu'il désirait en ne cédant sur rien. Il s'agissait de faire surgir une vérité. L'objet et le sujet de ce film sont la mort, pas la survie. Dailleurs il fut longtemps et toujours obsédé par la mort. C'est sur ce thème que s'ouvre ce bouquin, son obsession pour la guillotine, la tête qui se fait trancher, et cette petite partie du corps qui se situe entre la nuque et les épaules, offertes au tranchant de l'engin. "J'étais obsédé, par les derniers moments des condamnés ou, e qui pour la plupart a été la même chose, par ls premiers moments de l'arrivée dans un camp de la mort.
Alors bien sûr il a bourlingué, il a vécu, il a vu, il a connu. Témoin et acteur de son siècle, sa vie fut très riche en rencontres. Tout jeune engagé avec les jeunesses communistes, dans le maquis, auprès de résistants, sa vie apparaît comme exemplaire. Il ne supporte pas la lacheté des autres, et a postériori se pose une question : était-il réellement conscient des risques pris ? S'il avait réalisé qu'il aurait pu payer de sa personne en sacrifiant sa vie pour en sauver d'autres, se serait-il engagé de la même façon ?
Plus tard ses amitiés avec les intellectuels rencontrés pendant ses études, kagne, hypokagne, nous rendraient presque jaloux. Sartre, Cau, Beauvoir et tout ce petit monde, joyeux qui écrit, voyage, publie, brasse des idées, les défend, oui c'est enviable.
L'éloge fait à sa soeur Evelyne Rey, comédienne, nous rend sensible en nous révélant le part obscure du philosophe Gilles Deleuze qui partagea un moment sa vie après Sartre.
Ce livre est un hymne à la vie composé par un homme de 84 ans.
A lire.

Présentation de l'éditeur
" Quand venait l'heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l'ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. "Votre temps sera chronométré", disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C'était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l'aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu'on ne sonnait pas dans l'attente polie d'une ouverture, niais pour annoncer une brutale effraction. Sursaut du réveil, l'un de nous secouait notre petite sieur lourdement endormie, nous nous vêtions dans le noir, à grande vitesse, avec des gestes de plus en plus mécanisés au fil des progrès de l'entraînement, dévalions les deux étages, sans un bruit et dans l'obscurité totale, ouvrions comme par magie la porte de la cour et foncions vers la lisière du jardin, écartions les branchages, les remettions en place après nous être glissés l'un derrière l'autre dans la protectrice anfractuosité, et attendions souffle perdu, hors d'haleine. Nous l'attendions, nous le guettions, il était lent ou rapide, cela dépendait, il faisait semblant de nous chercher et nous trouvait sans jamais faillir. A travers les branchages, nous apercevions ses bottes de SS et nous entendions sa voix angoissée de père juif : "Vous avez bougé, vous avez fait du bruit. - Non, Papa, c'est une branche qui a craqué. - Vous avez parlé, je vous ai entendus, ils vous auraient découverts." Cela continuait jusqu'à ce qu'il nous dise de sortir. Il ne jouait pas. Il jouait les SS et leurs chiens.

D'autres avis contradictoires qui me font bien plaisir à lire :
- Assez intéressant certes, mais quelle suffisance. Ce bouquin transpire tellement l'autosatisfaction et l'arrogance qu'il est difficile d'aller jusqu'au bout. C'est pour le moins surprenant et décevant lorsque l'on sait qu'il a été écrit par le réalisateur de "Shoah" Remarque sur ce commentaire Remarque sur ce commentaire

- Dans ses « Mémoires », Claude Lanzman lève le voile sur une vie trépidante. Depuis sa jeunesse résistante, il fut, avec courage, avec audace, de toutes les batailles intellectuelles et humaines qui ont façonné la deuxième moitié XXème siècle.
Sartre fut son ami, Simone de Beauvoir, fut sa compagne et son amie, les « Temps Modernes », dont il est encore le directeur : une trilogie qui a formé et transformé le jeune -homme impétueux en témoin actif et éclairé de son temps. Berlin de l'après guerre, la Corée, la Chine, la guerre d'Algérie, Israël et la « Guerre des six jours », Mai 68 , puis de nouveau la guerre israélo-arabe de 1973. Pourquoi la mort violente par la peine du même nom ? Pourquoi la guerre ? « Pourquoi Israël » ? Enfin « Shoah », cette œuvre magistrale, conçue, mûrie, tournée avec quelles difficultés !... qui fit comprendre au monde entier, par le « non-montré » la réalité de la destruction des Juifs d'Europe.
Alerte, précis, vif, malicieux, son écriture a l'agilité de ces lièvres de Patagonie et d'ailleurs qui surgissaient aux détours des grands chemins de sa vie. De la littérature de haute volée!
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