Lisabuzz.com parle de Ckkv lecture : Honnêtement, je visite des blogs chaque jours de l année, par dizaine, mais là... C est que du bonheur... Ckkv lecture, c est de le balle, comme dirait mon pote Yoyo88. CKAN est et demeurera mon chouchou de la blogosphère, car Ckkv lecture, sans se la raconter, impressionne et innove à chaque post. Ckkv lecture est la Ferrari du Web.


Je trouve que c'est bien difficile de vous faire un résumé des lectures tellement il vaut mieux lire le livre, tellement l'auteur écrit mieux que moi... Donc parfois, juste un petit truc et un renvoi au résumé ou à des critiques mieux faites et avec lesquelles je suis d'accord bien entendu.

mardi 30 juin 2009

0 Le rapport de Brodek par Philippe Claudel

Mon avis :
Ce "roman" nous renverait-il à la part sombre qui sommeille en chacun de nous.
Il est très difficile de rendre compte de cet ouvrage. Cela pourrait se dérouler partout et ailleurs en même temps, à une époque comme à une autre !
Un village et des hommes.
Deux hommes : l'Anderer, Brodek.
Un évènement se produit dont Brodek devra faire un compte-rendu, un "rapport" ; évènement auquel il n'a pas participé ni assisté mais qu'il est chargé de relater puisque son métier est de faire des rapports sur la faune et la flore de la région. Rapports dont il ne sait jamais si ils arrivent au destinataire et quel en est le destinataire.

"Le rapport de Brodek"

Brodek est un brave homme. De retour des camps de l'horreur, il retrouve femme et fillette dans son village natal. Un homme débarque dans ce village, étrange, bizarre excentrique, bonhomme pourtant. Etranger ? Cette arrivée va bouleverser la vie paisible de ce village, on l'on vit replié sur soi, comme étouffé par des secrets, un secret partagé ?

Qu'est-ce que chacun a à se reprocher pour être si méfiant envers ce personnage, est-ce un ennemi ? Qui est-il, lui qui ne se nomme pas, ne se présente pas.

Qu'est-ce que Brodek, garçon si dévoué et si aimant, si brave, ce terme lui convient bien, garde pour lui comme un secret ?

Un évènement se produit au village. Brodek devra en rendre compte.

Ce faisant, il déroulera la fil de son histoire comme une mosaïque, destin pathétique.

A quoi, à qui servira ce rapport quel en est aussi le destinataire ? quel est son but ? Libérer les consciences ?

Ce livre remarquablement écrit est à lire.

Nous sommes plongés dans l'univers de Kafka, l'ironie de Kundera, et le tragique de Primo Levi.

Un extrait :

"... C'était bien moi l'innocent parmi eux tous ! C'était moi ! Le seul ! Le seul...Le seul.

Oui, j'étais seul.

En me disant ces mots, j'ai compris soudain combien cela sonnait comme un danger, que, être innocent au milieu des coupables, c'était en somme la même chose que d'être coupable au milieu des innocents....

Si tous, s'y trouvaient [à l'auberge] c'était parce qu'ils s'étaient donné rendez-vous. Et de ce rendez-vous j'avais été exclu. Pourquoi ?
Pourquoi donc ?

J'ai tremblé de nouveau..."

Il me fait passer au film de Cayatte "Nous sommes tous des assassins" film de 1952, film culte qui doit pouvoir être vu et revu en ciné-club.

Fais toi aussi une idée

samedi 27 juin 2009

1 De Père français par Michel del Castillo

"J'ai rendez-vous avec mon assassin. C'est mon père et il s'appelle Michel. [...] Michel n'est pourtant pas son véritable prénom car il s'appelle Gabriel..."

Dans toute son oeuvre, Michel Del Castillo ne cesse de règler ses comptes avec ses géniteurs. Parents tous deux monstrueux. Père français, mère espagnole.

Dans "Tanguy" Del Castillo tente de renouer les fils de l'histoire qui le lient à sa mère, qui le hait et qu'il hait en retour, mais dont il ne peut se détacher, femme malade, égoïste, possessive, exigeante, non aimante. Une femme dont il dira qu'elle est indéfendable, monstrueuse

Dans "De père français", il découvre ce père inconnu.

Toute sa vie se déroule dans la tourmente de la guerre. Guerre d'Espagne d'abord avec sa mère qui plus tard sera dénoncée comme étrangère indésirable par ce "père français" et avec laquelle il partagera, enfant une période de captivité qu'il terminera seul puisqu'elle le délaissera elle aussi. Seconde guerre mondiale où il nous révèle les activités de ce père opportuniste à l'hospitalité défaillante.

Il se réfugiera chez un oncle et une tante qui lui apporteront compréhension et réconfort, mais restera à jamais marqué par ce double abandon.

Lisez "Tanguy", lisez "De Père français", vous ne pourrez qu'apprécier l'homme qu'est Michel del Castillo.

lundi 22 juin 2009

0 Haute Pierre de Patrick Cauvin

Mon avis :
Ce livre que j'ai lu il y a quelques années je vous le conseille pour vos lectures d'été. A lire sur la plage, dans le train, sur la terrasse, en sirotant un punch, une mente à l'eau....mais surtout à ne pas laisser en cours de route, il faut absolument le lire jusqu'au bout.
La fin m'a laissé une impression très "impressionnante" pour parler français...
alors n'hésitez pas !

Première édition : Albin Michel, 1985, 290 pages

J'ai trouvé sur le net un résumé avec lequel je suis complètement d'accord, donc sans la permission de l'auteur dont je vous met le lien, je vous le copie/colle.

Marc, scénariste de télévision plutôt côté, rêvait d’une maison à la campagne ; il va la rencontrer sous la forme du manoir de Haute-Pierre.
Arrivés à Haute-Pierre pour au moins un an, Marc et sa nouvelle petite famille s’installent dans le bonheur de l’été, entre les visites des copains, les balades à vélo et les parties de foot avec le gamin - qui change de nom au gré de sa fantaisie à chaque nouvelle journée ; il passe ainsi allègrement d’Einstein à Léonard de Vinci et bien d’autres, à tel point que l’on ne sait pas comment il s’appelle réellement.
Après discussions au café du village, Marc commence à réaliser que tous les anciens propriétaires d’Haute-Pierre sont tous morts de mort violente et que chacun a laissé comme message que c’était « la maison qui avait prédi la date exacte de leur mort ». Petit à petit, lorsque l’automne arrive, l’ambiance chaleureuse disparaît du manoir, faisant place à un malaise entre ses habitants, pendant que Marc commence à établir l’arbre généalogique de la maison.
En dire plus serait en dire trop !
« Haute-Pierre » de Patrick Cauvin contient tous les ingrédients d’un bon moment de lecture : beaucoup d’humour, de l’amour, du suspense, de l’insolite, du fantastique, pour se terminer sur un coup de théâtre complètement imprévisible ; lorsque le lecteur découvre le pot aux roses, il quitte ce livre sur un énorme éclat de rire malgré l’intensité des émotions qui grandissent au fil de l’intrigue.
La construction du roman, comme l’histoire, sont étranges. Non seulement elle est faite de flash-backs qui déroutent souvent, mais de plus chaque séquence est précédée d’une histoire des maisons hantées et d’un écrit personnel de l’un des protagonistes.
J’ignore si je dois classer ce livre dans la rubrique « humour », « fantastique », « thriller » tant il est insolite. Le roman semble totalement confus mais une fois entré dans l’histoire et avoir saisi le procédé, il est impossible à quitter.

samedi 20 juin 2009

0 Frère du Précédent par J.B. Pontalis

De moi sur une idée de Lui pour t'expliquer :
Parmi les hommes célèbres il y a parfois des frères, prenons l'exemple des frères Debré, Bernard et Jean Louis, jumeaux qui plus est et qui se détestent, je crois !
prenons aussi l'exemple des frères Léotard, Philippe et François, Philippe qui ne se remet pas du décès de François, je me souviens de l'éloge qu'il avait écrit à l'époque : J'aurais voulu être lui.... ect, c'était émouvant et superbe.
Alors frère du précédent je vais te donner un exemple concret en prenant un vieux Larousse datant de 1994 tu vois que je suis jour... page 1294 1ère colonne, avant dernier nom DUPIN.
Je prend ce nom au hasard et tu vas comprendre comme c'est pas marrant d'être le frère du précédent :

DUPIN (André) dit DUPIN Aîné, magistrat et homme politique français(Varzy 1783-Paris 1865). Député libéral, président de la chambre (1832-1840) puis de l'assemblée législative (1849-1851). Il se rallia au bonapartisme.--Son frère, le baron CharlesDUPIN (Varzy 1784- Paris 1873, économiste et mathémathicien étudia le courbure des surfaces et contribua à la craéation de services statistiques français.

En plus, là, il n'a même pas une entrée rien que pour lui.... juste son frère !

J.B Pontalis s'est inspiré de cette façon de nommer les personnes dans les dictionnaires, lui J.B., frère de J.F.
J'avais acheté ce livre pour l'offrir à un de mes fils.... le frère du précédent et je ne le lui ai pas offert car "Frère de"... cela désigne une personne en rapport à une autre et je n'ai pas voulu qu'il se vexe....
Mais je te conseille le livre dont je te donne un petit extrait :
Résumé du livreQuand le second est né, le premier s'est écrié : 'Comme il est moche !' Le premier faisait rire la mère, le second jamais. Du premier, on disait qu'il était nerveux, du second qu'il était quasiment muet. Quand le second eut quinze ans, le premier lui fit découvrir la littérature. Quand, à la même époque, ils vont se promener ensemble dans la ville, il n'y a plus de premier et de second. Ils diffèrent l'un de l'autre mais portent tous les deux la même canadienne. C'est l'hiver, l'air est vif, ils marchent d'un bon pas. Le cadet vient de retrouver quelques lettres qu'il a reçues de l'aîné. Certaines débordent d'affection, d'autres sont pleines de fiel.
et une critique qui me semble intéressante :
Frère du précédent de J.-B Pontalis (Gallimard 2006)
lundi 26 juin 2006, par Mariane Perruche
L’un et l’autre
L’identité et la haine se déclinent à l’infini en matière de fraternité : l’un et l’autre, l’un est l’autre, l’un hait l’autre. De l’un naît l’autre.....
Plus difficile à écrire que le précédent (Le Dormeur Eveillé, 2004), ce livre-ci est né d’une injonction contradictoire : la nécessité intérieure d’évoquer le lien fraternel - mot trompeur, derrière lequel Pontalis débusque souvent la lutte fratricide ; et en même temps, ne pas donner le sentiment de régler ses comptes avec le frère, Jean-François, mort il y quelques années. La haine, comme souvent chez Pontalis, est matière à évitement. Mais ce n’est certainement pas là l’essentiel. Il s’agit de révéler, tout en les préservant - pour soi-même ou pour l’autre - les faces sombres d’un frère perdu dans les paradis artificiels.
Se souvenant peut-être des stratégies de G. Perec, un autre précédent, Pontalis a recours à une liste, pour parler de J.-F., son aîné de quatre ans. Il établit une liste de frères célèbres, réels ou fictifs, vrais et faux frères, véritable programme de travail pour partir en quête du lien fraternel. C’est par le biais de cette liste qu’il va tenter d’aborder ce qui pourrait être un autre continent noir - peut-être le vrai. Pêle-mêle, quelques éclats de ces jeux de miroirs à travers lesquels Pontalis tente d’apercevoir quelques reflets fugaces de J.-B. et J.-F. : Vincent et Théo Van Gogh, de vrais frères, l’un meurt juste après l’autre, bel exemple de fidélité ; Marcel et Robert Proust : l’un est homosexuel, l’autre pas ; Edmond et Jules Goncourt : « une plume pour deux » ; Caïn et Abel : les frères mythiques, l’origine de toute guerre ; Freud et Fliess : faux frères, mais véritable fraternité intellectuelle, jusqu’à la brouille finale ; Guy et Hervé de Maupassant : frères jusque dans la folie et la mort partagées ; Louis XIV et Monsieur, frère du précédent : l’un est roi, l’autre pas ; l’un a des favorites, l’autre des mignons.
Pontalis aurait pu ajouter à cette liste un autre couple célèbre : Laplanche et Pontalis, les auteurs du Vocabulaire de la Psychanalyse, qui surent partager, un temps, l’héritage freudien. Car il y a toujours un temps pour l’indivision, avant l’inévitable division. Qui des deux saura mieux aimer et être aimé ?
Il fallait en passer par le modèle littéraire et la fiction, pour atteindre un fragment de vérité du lien à l’autre, semblable et différent - à mort. La question de la création croise parfois l’énigme de la relation fraternelle : Vincent, Marcel, et Jean-François (Champollion cette fois) furent de grands créateurs. D’ailleurs, et c’est peut-être un des plus beaux chapitres du livre, Pontalis fait de la quête du frère mort, l’un des ressorts de la création littéraire. On pourra reconnaître P. M. à ses initiales, « l’auteur de tous ces romans qui n’en font peut-être qu’un, qui préfère l’ombre à la lumière, ou feint de vouloir y voir plus clair alors qu’il n’est attiré que par l’obscur ».
Entre J.-F. et J.-B., le partage fut impossible : la mère est une et indivisible. Il reste à Pontalis, un autre partage, le seul équitable, celui qui s’opère en lui, entre J.-B. et Pontalis, entre l’écrivain et le psychanalyste. Ce dernier a l’élégance de ne plus croire aux mirages de la vérité : il entremêle savamment réalité et fiction, souvenirs d’analyse et souvenirs personnels. Il pourrait inscrire en tête de Frère du précédent, comme le fit Baudelaire, dans le poème liminaire des Fleurs du Mal : « Hypocrite lecteur, - mon semblable -, mon frère ».
Sans doute le lecteur, faux frère en l’occurrence, pourra-t-il regretter que cette enquête n’aboutisse qu’à un mi-dire. « Ultime tentative de fraternisation », dit Pontalis. Certes, mais si c’était le crime, et la fascination pour le crime, qui faisaient le principal attrait de la littérature ? Freud lui-même, fervent lecteur des Frères Karamazov, en tira les enseignements dans Totem et Tabou. On aurait aimé que l’auteur, sans chercher de faux semblants dans la théorie freudienne ou dans les méandres de la fiction, toujours bienveillantes et prêtes à sauver la mise, puisse dire finalement qui, de son frère ou lui, précédait l’autre. A moins que le véritable enjeu ne soit de préserver la haine à l’intérieur de soi, toujours vivace.
Mariane Perruche
26/06/2006

mercredi 17 juin 2009

0 Le Médianoche amoureux - Michel Tournier

Médianoche : « Repas pris juste après minuit. » Autant dire l'heure faste de la nuit quand l'homme écoute le chant de sa vie. Quand l'intensité du jour écoulé bénéficie du recul et de l'apaisement. Quand le jour nouveau se gonfle de toutes les promesses.
J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà. Je ne me souviens pas de tout. Il m'en est resté peut être cela :

Un couple usée par la durée, la passion n'est plus là, l'amour s'effiloche, les défauts que l'on aimait presque autant que les qualités sont devenus insupportables et même les qualités ont pris la place des défauts ! c'est dire.... On se reproche des petits riens:
Elle :" tu ronfles", " tu te planques derrière ton journal au lieu de t'intéresser à moi"
Lui : " tu me disais que je parlais trop mais tu ne cesses maintenant de me reprocher mon silence"
Elle :"...Je cherche la crise, l'explosion, la scène de ménage. Qu'est-ce que la scène de ménage sinon le triomphe de la femme..c'est lorsque la femme réussie enfin à arracher l'homme à son silence..."
Lui : "On devrait dire aux jeunes gens à quoi ils s'exposent en se mariant"..."C'est vrai que je n'ai jamais été bavard, mais il t'arrive assez souvent de m'interrompre...."
Cet état de tension ne leur convient pas.... n'arrivant plus à bien s 'entendre ils décident de se séparer mais avec éclat en réunissant leurs amis pour un dîner nocturne ! Un médianoche dit il, comme cela se pratique en Espagne.
Comme dans "Le banquet" de Platon, chacun doit venir avec un récit : "Nous leur parlerons, ils nous parleront ce sera la grand palabre sur le couple et l'amour"
Ce sera le 21 Juin, la nuit la plus courte de l'année......
Nuit où tous ces récits, parfois optimistes, parfois pessimistes, vont changer la donne.....
A lire....
Autre,critique trouvé
Vingt contes et nouvelles, et autant d'histoires à la fois simples, et fantasques (si pas fantastiques).Le concept est alléchant : un couple qui a décidé de se séparer invite tous ses amis à un médianoche pour le leur annoncer. Au cours de la soirée, chaque convive va raconter une histoire. Certaines sont vécues, d'autre imaginaires, d'autres tronquées, et d'autres encore sont fantasmées.La somme de ces dix-neuf récits ammassés donne quelque chose d'étonnant, comme un unique "roman gigogne" qui peut se feuilleter ("s'effeuiller", même ?) à loisir. L'écriture est parfaite, raffinée comme toujours chez Michel Tournier (qui n'est pas considéré comme l'un des plus écrivains vivants pour rien) ; chaque mot donne l'impression d'être parfaitement à sa place, et le lecteur ne s'ennuiera pas une seconde. Surtout, ces petits contes et ces grandes nouvelles ont un sens commun : quelque chose comme de l'idéalisme, une sensation d'espoir permanente, qui peut-être n'est que de l'utopisme de la part de l'auteur. Mais dans le monde d'aujourd'hui, tous ces contes, tous ces rêves auxquels Tournier dresse une ode, sont plus que bienvenus : nécessaires
Va voir là aussi, si tu es intéressé... et puis cherche un peu...

samedi 13 juin 2009

0 La honte - Annie Ernaux

Que dire de ce "petit livre" de 132 Pages. Sinon qu'il s'agit d'un roman autobiographique.
La vie d'une fillette de 12 ans, Annie D sera boulerversée à jamais ce dimanche 15 Juin 1952. Elle ne pourra se défaire d'une honte insupportable qui l'empêche de s'intégrer, de vivre bien avec les autres.
A partir de ce jour, de cet évènement traumatisant tout lui fait honte, sa conditions sociale, le mode de vie familial. Elle ne se sentira, à jamais, plus à la hauteur de rien.

Je ne vous dévoilerai pas ce qui s'est passé ce dimanche de Juin... cela peut paraître évident mais ça ne l'est pas.
Juste quelques passages.....
  • du début :
"A partir de là s'est interposé entre moi et ce que je vivais comme un filtre. Je jouais, je lisais, j'agissais comme d'habitude mais je nétais dans rien. Tout était devenu artificiel"

"Je surveillais mon père, sa figure, ses mains. Dans tout silence soudain, je sentais venir le malheur"
. de la fin :
"Je regarde la photo de Biarritz. Mon père est mort depuis vingt neuf ans. Je n'ai plus rien de commun avec la fille de la photo, sauf cette scène du dimanche de juin qu'elle porte dans la tête et qui me fait écrire ce livre parce qu'elle ne m'a jamais quittée."
A vous de lire.

vendredi 12 juin 2009

2 Birmane par Christophe Ono-dit-Biot

Mon avis à moi :
Et bien je ne terminerais pas ce livre, j'ai lu la première partie et ça m'a suffit.
Un correcteur-barroudeur-journaliste en pleine relation identificatoire avec son collègue encore plus baroudeur que lui.... se retrouve en Birmanie après une rupture avec une dame qui ne supporte pas les fourmis de Thaïlande... le pire, c'est qu'en rompant, elle lui dit :
"Tu n'arriveras jamais à la cheville de Blanchart"....
Alors là.... il ne pouvait rien entendre de pire.... en plus avec un prénom comme le sien, il ne va pas se la faire conter .... il s'appelle César, le gaté....son orgueil de mâle blessé lui interdit de ne pas rétorquer.... il se donne une mission... faire mieux que Blanchart ?
Le voilà partie en Birmanie.... pas la touristique attention.... monsieur est un reporter et son but est de pouvoir rencontrer celui qui sème la terreur.... celui que tout le monde craint et vénère....
le narco-traficant. prince de la prospérité, le dénommé, et il y arrive..... oh la la, qu'est-ce qu'il a eu peur !
Mais c'est sans compter sur la réclusion d'Aung San Suu Kyi qui réduite au silence serait relayée par une certaine Wei Wei....
Comme cette première partie semble mêler roman et réalité....je me suis dis super j'apprend plein de trucs sur la Birmanie, c'est vrai on apprend des trucs..... mais finalement je me dis, cette Wei Wei.... existe-t-elle vraiment....
et c'est là que j'ai tapé sur gogolle : Wei Wei, et je suis tombée sur cet critique que je te recommande de lire si tu en as envie......

Alors, pour tout te dire :

  • Au début je n'accroche pas, mais tenace je continue
  • Puis je me laisse prendre au jeu entre la rencontre avec Julie/Wei Wei, si je comprend bien... la blonde.....
  • Et l'interview de Khun Sa le narco-traficant..... qui semble déclencher une série de catastrophes... meurtre etc....
  • La jolie Julie l'emmène dans un endroit superbe, sur un lac, il a même droit à des spectacles magnifiques.... mais elle est mystérieurse cette belle.... elle lui cache quelque chose, ses larmes, ses escapades.... qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
  • Et puis voilà, pour moi ça vire en queue de nouille comme dit l'autre....
alors je ne me force pas....mais toi, tu peux !!!!!
Voilà d'autres critiques :
Résumé du livre - éditeurExotique : 1 -Caractère de ce qui n'est pas naturel, qui n'appartient pas aux civilisations de l'Occident ou qui provient de pays lointains et souvent chauds. 2 - Goût, attrait, représentation d'êtres ou de phénomènes originaires de pays lointains, inconnus, mystérieux. 3 - Impression étrangère produite par une personne, un objet, un événement. A la suite d'une dispute, un jeune homme s'envole pour le pays qui nourrit tous ses fantasmes. Son but : décrocher l'interview du plus grand trafiquant d'opium de tous les temps, et changer le cours de sa vie en rapportant ce scoop. Double problème : César est un amateur. Et la Birmanie une dictature. A Rangoon, frappé par des attentats, et où la paranoïa le dispute à la moiteur tropicale, il rencontre deux expatriés au charme trouble : une jeune médecin humanitaire et un antiquaire marié à une Birmane. Deux personnages dont il ne sait rien ; en lui venant en aide, ils vont le faire plonger en plein coeur de ce pays de tous les dangers. Et le mettre sur le chemin d'une figure de la rébellion politique, réfugiée dans la jungle avec son peuple. Trop beau pour être vrai ? Des faubourgs de Rangoon aux ethnies du Triangle d'Or, des villages lacustres du lac Inle à la Vallée des Rubis, voici l'itinéraire aventureux d'un héros de notre temps.

Avis de cuné
Il s’appelle César. Présomptueux prénom, qui ne s’accorde pas vraiment avec sa personnalité, assez naïve et conciliante, à vrai dire. Il est en vacances avec celle qui partage sa vie depuis quelques années, et tout se passe mal. Plaqué, il décide d’aller chercher LE reportage, qui, croit-il, va lui offrir ce lustre qui lui manque. Lui, le rewriter, correcteur dans un magazine moyen de gamme, sa petite vie moyenne, son image de lui en train de prendre sacrément l’eau. Donc, direction la Birmanie. Le but premier, c’est de décrocher l’interview du grand trafiquant de drogue. Aucune connexion, aucune piste, un visa de touriste et pas l’ombre d’une idée, mais hardi petit, il y va tout droit. Et tombe sur Julie, une expat blonde et décidée, jolie et médecin. Et là commence une visite de la Birmanie qui oscille entre émerveillement et terreur… Je n’avais jamais lu Christophe Ono-Dit-Biot, mais nourrissait de stupides à-priori à son endroit, l’univers asiatique ne m’attire pas un instant, c’est prête à refermer le roman aussitôt ouvert que j’y ai jeté un oeil : piégée ! Je n’ai pas sauté un seul mot jusqu’au dénouement, qui ne m’a pas plu par ailleurs, mais c’est un détail ; on y croit, on y est, on se prend pour des aventuriers et on ressent vraiment quelque chose pour ce pays qui semble encore plus mystérieux et opaque après cette lecture. Un vrai chouette bon roman d’aventure.

Tu te fais ton idée et du me dis ? Merci

lundi 1 juin 2009

2 Au secours Mrs Dalloway de Mary Dollinger

Mon avis
Alors si tu ne sais pas quoi faire de toi et que tu as ce livre à la maison, ce qui m'étonnerait de ta part.... tu peux le lire.... ce n'est pas trop mal écrit, il n'y a pas des fautes de syntaxes, de grammaire,ou d'orthographe... enfin je n'en ai pas vu...
Mais si tu ne l'as pas, ne l'achètes pas.
Une femme dans la force de l'âge (30/35/40) où tout est super bien, deux enfants, une fille de 9 ans et un fils de 5 ans, un mari pas trop encombrant et un chien un peu lourdaud.... a envie de changer de vie.... pourquoi ? Pourquoi en effet.... et bien figures-toi que sa copine Laure lui a fait rencontrer un client de son mâri..... une partie de tennis en double... un repas bien arrosé.... et voilà la dame sous le charme du mâri de l'autre, belge de surcroit.... mais ce qui est super bien, c'est que la femme du mâri.... tu me suis.... est plutôt attirée par les femmes.... donc c'est Laure qui l'intéresse..... ah la la... on est tout retourné..... un peu de galipettes en retrant dans l'auto avec Lui.... mais une prise de conscience soudaine, "non non non et non, je ne peux pas B....r avec un mec qui écrase mes pétunias avec sa grosse .... sa grosse ???? sa grosse voiture.... et hop, la dame ramasse tout son barda qui est éparpillé partout... mais file un coup de genou au monsieur... qui se retrouve tout ensanglanté..." On pourrait croire que ça va se finir comme ça... parce que lui se retrouve en réa aux urgences.... et que quand même c'est grave !
Ben non.... elle a tellement de regrets de ne pas être allé jusqu'au bout.... c'est l'homme de sa vie elle en est sure, elle le sent, elle le sait.... et ben, pour aller le voir à l'hosto ou ce n'est pas permis du tout... elle se fait passer pour sa fille..... la maline... et il joue le jeu.....
Bon, bon, bon... elle ne sait plus où elle en est.... en plus elle essaie d'écrire un roman.... ne sait pas comment faire vivre ses personnages et en appelle au secours de Mrs Dalloway et de Proust !!! rien que ça....
Il faut qu'elle fasse le point. cCest nécessaire, qu'elle prenne du recul. Son brave mari qui la trompe en cachette - elle l'apprendra après - ne sait plus que faire d'elle et lui conseille d'aller passer quelques jours chez son brave cousin qu'habite in England.... et paf.... c'est le cousin qui lui fait comprendre que son mari ne s'en fait pas quand il part en déplacement.... il n'est pas vraiment tout seul.....ben au lieu de la rendre jalouse ça l'arrange !!!!
Elle se ballade sur le parcours de Mrs Dalloway, lit Proust, achète des fleurs pour la baignoire..... dort n'importe quand, troque ses baskets et jean, contre escarpins-échasses et tailleur noir moulant....se retrouve dans une situation pas possible, elle est prise en otage par des brqueurs de banque, les personnages du livre qu'elle tente d'écrire se mèlent à l'histoire....ça devient n'importe quoi, n'importe quoi....
Pour se terminer finalement comme dans un film à la Sautet.....
Parce que il faut savoir.... que pendant qu'elle va faire le point, son mari et bien il a pris une baby-sitter pour les enfants.... et ce n'est pas qu'une baby-sitter.... tu le crois pas hein ? elle s'occupe aussi de lui de très près, et la dame elle l'a bien deviné.... ah ah....
Pour finir.... pour finir.... tu veux savoir ? oui je te le dis ça t'épargneras une lecture....
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil....
Mari et amant deviennent amis comme pas deux...
Les enfants adoooorrrrent leur baby-sitter..... qui est plus qu'une baby-sitter.... mais la maîcresse à leur pôpa....
Et tout ce beau monde avec le chien, la dame de compagnie, la tante.... va vivre heureux dans une belle grande maison construite tout exprès pour que la vie soit belle.....

Trop bien non ?
Si... hum....
Présentation par l'éditeur
Clare Fournier, jeune anglaise bourgeoisement installée avec mari (radin), enfants (insupportables) et chien (apathique), voit un jour son excentricité toute britannique refaire surface et perturber ce quotidien ennuyeux. Entraînée malgré elle dans des péripéties qu'elle nous raconte avec un humour terriblement anglo-saxon, à mi-chemin entre P.G. Wodehouse et Woody Allen, elle s'engage sur les traces de Mrs Dalloway, l'héroïne angoissée de Virginia Woolf, et entreprend la rédaction d'un best-seller dont les personnages se rebellent à leur tour...
Biographie de l'auteur
Mary Dollinger a vécu ses premières années en Grande-Bretagne. Passionnée de civilisation française, elle a poussé l'expérimentation jusqu'à se marier en France, où elle survit depuis 1961...

0 Les noces barbares - Yann Queffelec

Mon avis, mon résumé :
Imagines : Nous sommes dans les années 60, un peu plus du milieu du XXème siècle ... Toi, Nicole, aux cheveux de feu, tu as 13 ans 1/2, en pleine adolescence, séduite et amoureuse d'un beau militaire américain.
Ce beau militaire aux yeux verts te propose une petite soirée en amoureux avant qu'il ne reparte au pays.... Ca ne se refuse pas... alors tu t'apprêtes, un peu trop peut-être au goût de tes parents, boulangers au pays....pour soi-disant aller passer la soirée chez ta copine !A 13 ans 1/2 on est un peu femme n'est-ce-pas... Le maquillage, les chaussures à talons de maman... et hop en route pour la fête....
Un drame t'attend et tu ne le sais pas... tout à ton amoureux idéal, cet homme qui t'attend et qui est fait pour toi, qui a même demandé ta main à ton père.... pourquoi ne pas s'y rendre sans méfiance ! Ce militaire aux yeux verts n'est pourtant pas seul à t'attendre pour la soirée... ses amis au yeux de jade sont là aussi.... et plus tard, beaucoup plus tard....toi, déchirée, souillée, épouvantée.... tu dois rentrer chez toi dans un état à faire pitié aux coeurs les plus secs....
De ces noces barbares, naîtra Ludo.... aux insoutenables yeux verts... Ludo, Lidio ?
Ludo dans son grenier, sequestré par ses grands parents.... t'espionne à travers le peu d'espace dont il dispose, toi, sa mère aux cheveux de feu....toi, sa mère qui finalement lui donneras un appui en épousant Micho.... le seul peut être qui n'est jamais eu de l'affection et de l'estime pour toi... pour lui....en tous cas de la considération......
Pauvre Ludo, Lidio, qui pourtant jure qu'il n'a pas " le singe"... du grenier, tu te retrouveras en foyer, après n'avoir pas réussi à te faire aimer de cette jeune mère, Nicole... à laquellepourtant tu voues un amour fou..... Qui se cache derrière cette main qu'insatiablement tu dessines... Cette main qui masque une chevelure de feu.....
Et puis l'ayant attendue, guettée, souhaitée, désirée ? tu partiras, et tu vivras comme tu pourras.... sur une vieille carcasse abandonnée, comme toi....Tout ce temps avant de la retrouver.... et de vous perdre.... tous deux !
Présentation de l'éditeur (Gallimard)
Description du livre: Gallimard / Folio, 1987. 352pp. Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour decu, Ludovic, enfant hai par sa trop jeune mere -Nicole -et ses grands-parents, vit ses premieres annees cache dans un grenier. La situation ne s'arrange guere apres le mariage de Nicole avec Micho, brave et riche mecanicien qui cherche a proteger Ludovic. Hantee par ses amours brisees, sombrant dans l'alcoolisme et meprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour debiles legers. Mais Ludovic n'est pas l'arriere qu'on veut faire de lui. Il ne cesse de rever a sa mere qu'il adore et qu'il redoute. Meme une premiere experience amoureuse ne parvient pas a l'en detourner. Son seul but, son unique lumiere : la retrouver. S'enfuyant un soir de Noel, il trouve refuge sur la cote bordelaise, a bord d'une epave echouee, ecrit chez lui des lettres enflammees qui restent sans reponse. Et c'est la-bas, sur le bateau dont il a fait sa maison, que va se produire entre Nicole et son fils une scene poignante de re-connaissance mutuelle -qui est aussi le dernier episode de leurs noces barbares.

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